La fin de l’année approche, emportant avec elle son lot de questionnements concernant l’orientation.

Quelles études pour devenir ingénieur ?

Une chose est certaine, vous souhaitez intégrer une école d’ingénieur. Voilà un excellent début ! Mais une fois la décision prise, de nombreuses interrogations surgissent : aller en CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Écoles) ou choisir une prépa intégrée ? Qu’est-ce qu’une prépa associée et en quoi est-elle différente ? Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque option vers le diplôme d’ingénieur ? Quelle voie correspond à votre profil ? Chez Puissance Alpha, nous avons à cœur de vous accompagner dans cette période de choix qui n’est pas toujours évidente. Nous souhaitions donc vous donner quelques clés afin de vous aider à y voir plus clair et à faire le choix qui vous correspondra le mieux !

La Prépa intégrée, pour entrer directement dans le vif du sujet !

Plus d’un quart des étudiants en ingénierie intègrent une école d’ingénieurs directement après l’obtention de leur baccalauréat. Il est également possible d’entrer dans une école dite post-bac à Bac +1, soit en première soit en deuxième année, ou encore dans des formations passerelles durant lesquelles vous aborderez le programme de la première année en six mois seulement (admissions rebond).

Ces écoles post-bac proposent un cursus en deux temps. Les deux premières années d’études sont un cycle préparatoire (d’où le nom de prépa intégrée !), tandis que les trois années suivantes sont des années de spécialisation, dispensées dans le cursus de l’école d’ingénieur proprement dite.

Le programme de la classe préparatoire intégrée comprend des cours scientifiques (mathématiques, physique, chimie, informatique, sciences de l’ingénieur, etc.), mais également de langues vivantes (l’anglais étant obligatoire) et de communication. Enfin, un stage d’un mois minimum est prévu lors du cursus, ainsi que des rencontres régulières avec des professionnels, afin de plonger directement les élèves dans l’univers de l’entreprise.

Notez que, dans certaines écoles, des cours de remise à niveau peuvent être proposés aux étudiants n’ayant pas suivi de parcours purement scientifique au lycée.

Ces prépas intégrées présentent deux avantages de taille. Elles sont tout d’abord jugées moins stressantes par les élèves, n’ayant pas de concours pour finalité. De plus, les enseignements sont généralement plus concrets que ceux dispensés dans d’autres types de prépa. Cela peut correspondre davantage à certains profils.

Un travail constant et soutenu

Moins stressant peut-être, il serait toutefois aventureux de croire que le rythme de travail est moins soutenu en prépa intégrée ! En effet, les cours magistraux et les travaux dirigés s’enchaînent, demandant un investissement constant et soutenu de la part des élèves. Quel que soit le type de classes préparatoires choisi, vous devez en effet acquérir un socle de connaissances solide et des méthodes de travail rigoureuses pour réussir vos études d’ingénieur. Les prépas intégrées l’ont bien compris et vous y prépareront avec efficacité. Ainsi, le niveau est élevé et le contrôle continu oblige à un travail extrêmement régulier et exigeant. Les khôlles sont nombreuses et, s’il n’y a pas de concours, il est en revanche possible de ne pas réussir à intégrer la deuxième année ou de ne pas passer en deuxième cycle. Or les redoublements ne sont pas autorisés. Toutefois, des passerelles sont toujours possibles (vers des DUT par exemple) si vous ne souhaitez pas poursuivre dans cette voie.

La Prépa associée, une alternative gagnante

Les classes préparatoires associées sont des établissements sous contrat. Elles offrent aux bacheliers ayant un fort attrait pour les sciences une formation solide, tout en leur laissant plus de temps pour réfléchir à leur projet. En effet, le but de ces prépas associées est de fournir à leurs étudiants de très bonnes méthodes de travail, ainsi qu’un bagage conséquent en sciences et en ingénierie. Elles leur évitent, en outre, le stress des concours. Suite à ces deux années, les futurs ingénieurs auront le choix de poursuivre dans l’école d’ingénieur associée à la prépa, ou de passer les concours des CPGE.

Tout comme pour les prépas intégrées, les prépas associées dispensent des cours en maths, physique, chimie, informatique (notamment le langage Python), sciences de l’ingénieur et langues. L’enseignement y est résolument tourné vers la pratique par le biais de travaux dirigés et de recherches encadrées.

Se laisser des portes ouvertes sans passer de concours

En laissant la possibilité aux étudiants de passer les concours à la fin des deux ans, les prépas associées se présentent comme une troisième voie intéressante. Elles permettent en effet de prendre le temps de mûrir son projet professionnel sans connaître le stress des concours (sauf pour ceux qui le souhaitent) et sans avoir l’impératif de choisir une école à la sortie du bac. Dans les faits, 97 % des étudiants choisissent de poursuivre leurs études dans l’école les ayant accueillis en prépa associée.

Ils s’y sont en effet beaucoup investis et ont tissé des liens forts avec l’école. Comme dans tout type de prépa, le rythme de travail y est très soutenu et les khôlles sont très régulières. Ces deux années permettent d’explorer et d’expérimenter de nombreux domaines de l’ingénierie avant de se spécialiser en deuxième cycle.

Les cycles préparatoires communs, des opportunités multiples

Dans le même esprit, il est possible d’intégrer un cycle préparatoire commun. Ce type de prépa associée offre un cursus préparatoire de deux ans aux bacheliers, suite auquel ils pourront intégrer l’une des écoles partenaires du cycle (environ une trentaine), en fonction de leurs vœux et de leurs résultats en contrôle continu. Les cours s’effectuent soit dans une école partenaire, soit à l’Université.

Cela permet de s’assurer très tôt une place en école d’ingénieur, tout en se laissant le temps de la réflexion quant à sa spécialité et son école. Une centaine d’écoles proposent ainsi des places dans leurs rangs par ce biais.

Il convient toutefois de souligner qu’intégrer un cycle préparatoire commun ne va pas de soi. La sélection à l’entrée est rigoureuse. Elle se base sur les notes obtenues en 1e et en Terminale, à celles obtenues lors des épreuves anticipées du baccalauréat, ainsi que sur une lettre et un entretien de motivation. Des épreuves ad hoc peuvent également être organisées.

Les élèves retenus intègrent par la suite de petites promotions où ils étudient les mathématiques, la physique, l’informatique, les langues vivantes, la communication et le sport. Des enseignements plus spécifiques (tels que la biologie, la chimie, les géosciences, etc.), sont également proposés afin de maximiser vos chances d’intégrer les écoles que vous visez.

Enfin, un système d’équivalence vous permettra d’intégrer l’Université en cas de réorientation. Le redoublement n’est généralement pas autorisé.

Les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE), la voie royale vers le métier d’ingénieur

Les CPGE sont considérées par beaucoup comme la voie d’excellence. Accessibles sur dossier à la sortie du lycée, ces classes prépas intègrent dans leurs rangs les bacheliers ayant obtenu de très bonnes notes au cours de leur cursus. Même si le plus gros des troupes est issu des filières générales, des places sont également offertes aux STI2D, STL et aux STAV. Environ 37 % des étudiants intégrant une école d’ingénieur sont passés par une CPGE.

Leur prestige permet en effet de viser les meilleures écoles et peut être reconnu des employeurs. De plus, en entrant dans une CPGE, vous acquerrez des méthodes de travail extrêmement efficaces et de très solides connaissances. Le cursus y est très encadré et l’émulation y est intense.
Le parcours se déroule sur deux années. La spécialisation n’intervient que lors de la deuxième année afin de laisser le temps à chacun de choisir l’orientation qui lui siéra le mieux. En outre, il est possible de « khuber », c’est-à-dire de redoubler sa dernière année. Enfin, notez que des passerelles sont mises en place afin de pouvoir vous réorienter si vous le souhaitez ou en cas d’échec au concours.

Gardez également à l’esprit que, même si vos résultats ne vous permettent pas d’intégrer l’école que vous visiez de prime abord, vous pourrez tout à fait en briguer une autre. En effet, les écoles d’ingénieur proposent un large panel de niveaux différents.

Une formation exigeante pour de nombreux débouchés

Souvent, si les CPGE bénéficient d’un grand prestige pour intégrer ensuite le cycle ingénieur, elles peuvent également faire peur aux futurs étudiants. Certes, le stress engendré par le concours, l’esprit de compétition et le niveau d’engagement requis en CPGE ne doivent pas être sous-estimés. Ils ne conviennent à tous les profils.

Il nous faut toutefois relativiser cette légende noire des « classes prépas ». L’équipe pédagogique y est chevronnée et particulièrement investie dans l’encadrement des élèves. Les professeurs sont à l’écoute et pleinement dédiés à l’avancée de chacun.

De plus, s’il est vrai qu’un esprit de compétition peut exister, il ne faut pas ignorer que la camaraderie est, elle aussi, bien réelle. Ainsi, certains élèves témoignent de leurs années de prépa comme étant particulièrement enrichissantes. Les amitiés qu’ils y ont tissées seraient, selon eux, les amitiés de toute une vie. Les liens se resserrent en effet grandement dans ce cadre très challengeant.

Cette formation de prestige est par ailleurs gratuite car enseignée dans des lycées publics. Elle ouvre de nombreuses portes. Les écoles d’ingénieur les plus renommées recrutent majoritairement par voie de concours CPGE. Le travail y est intense, tout comme il le sera par la suite en école, et constitue donc une excellente préparation à l’obtention par la suite de son diplôme d’ingénieur.

De la place pour tous et une voie pour chacun

Quel que soit votre profil, si vous souhaitez intégrer une école d’ingénieur, vous trouverez très certainement une voie qui répondra à vos attentes. Si vous souhaitez vous orienter davantage vers de la pratique, les prépas intégrées et associées sont peut-être plus adaptées. En revanche, les CPGE conviendront davantage aux généralistes, en faisant la part belle aux approches théoriques. Gardez bien en tête que vous obtiendrez le même diplôme d’ingénieur peu importe le format de prépa fait en début de formation, alors cherchez à trouver la formule qui vous correspond le mieux avant tout.

Prenez le temps de faire le point sur vos aspirations et sur vos modes de fonctionnement en envisageant les différents types de prépa avec sérénité et pragmatisme. Ne reculez devant aucune option par crainte si celle-ci vous paraît être la solution idéale pour mener à bien votre projet.

Quel bac pour une école d’ingénieur ?

Il est assez logique de suivre des études scientifiques pour intégrer ensuite une école d’ingénieurs. Cependant depuis la réforme du bac, les parcours au lycée ne sont plus aussi linéaires qu’avant, permettant ainsi aux étudiants de construire un diplôme qui leur ressemble plus. Nous recommandons tout de même de conserver les mathématiques, qui sont un incontournable pour des études scientifiques, que l’on vise une école d’ingénieurs généraliste, du numérique ou de chimie. Par ailleurs, les écoles s’ouvrent maintenant à des profils plus divers, comme des candidats en bac général ayant une ou deux spécialités scientifiques autres que les maths, ou bien des candidats en filière technologique STI2D, STL ou STAV. Consultez notre page Les écoles pour en savoir plus sur les éligibilités par filière de bac dans nos écoles de Puissance Alpha.

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